Attention, article un petit peu personnel… On va parler sérieusement un peu… médicaments, traitements, hormones et surtout effets indésirables.
J’ai commencé il y a peu un traitement (ou plusieurs, d’ailleurs), visant à régulariser mes cycles et mes petits soucis hormonaux avant même de songer à me relancer dans les essais. Il y avait quelques petites choses qui clochaient, et, selon mon médecin, rien de méchant, juste un traitement de rien du tout pour remettre tout ça d’aplomb. Peut être même que ça pourrait préparer le terrain pour dans quelques mois, quand la peur des essais aura un peu cédé de terrain.
Oui mais non. Ce sont des hormones, et les doses sont significatives. Je n’ai pas de déficit notable sur mes analyses, juste des cycles un peu trop courts disons. Ça peut avoir plusieurs causes mais à l’examen, tout va bien.
J’avais un peu peur en commençant, moi qui ne suis pas du tout pro médicaments. Il y avait aussi ce côté « quand on décidera de faire un bébé, ça va être plus compliqué, je ne suis pas normale » qui me taraudait quand je pensais trop.
Et puis je me suis sentie fatiguée, migraineuse, nauséeuse, à cran, voire carrément déprimée. Je ne savais pas vraiment pourquoi, je n’avais pas fait le lien.
Jusqu’au soir où je n’avais pas envie de faire quoi que ce soit, me lever du canapé, manger, m’occuper de ma fille. A avoir des crises d’angoisse, sans savoir pourquoi. Un peu alarmant…
J’ai fait ce qu’on déconseille souvent : je suis allée sur google. Et quelque chose de plus raisonnable (mais un peu effrayant), j’ai lu la notice du médicament (il faut les lire, ces notices).
Premièrement, la dose que je prenais était le double, voire le quadruple, de la dose minimale. La dose maximale, en d’autres termes, réservées aux stimulations ovariennes importantes. Premier gloups.
Deuxièmement, et c’est important, lors d’un traitement hormonal de cette ampleur, il faut un suivi. Échographies prises de sang, etc. Du moins si on se lance dans un protocole avec des dosages aussi hauts…
Troisièmement, le plus gros effet indésirable du traitement que je prenais à ce moment là était le risque de dépression. Marqué noir sur blanc. Troubles de l humeur, irritabilité. Dépression. Un peu comme une syndrome prémenstruel, mais puissance mille. En cherchant des témoignages je suis tombée sur ceux de femmes qui avaient eu un léger coup de blues, ou rien du tout, ou des migraines, mais aussi un bon nombre qui avaient sombré dans la déprime le temps du traitement. Des personnes qui ne comprenaient pas vraiment ce qui leur arrivait, ce qui est encore plus déstabilisant…
Je ne dis pas qu’il ne faut pas prendre ce genre de traitement, je ne suis pas médecin. Seulement qu’il faudrait les manier avec précaution. Mon but n’est pas d’alarmer ni d’affoler, juste de privilégier la prudence (sauf dans des cas où c’est effectivement nécessaire d’en arriver à ces dosages) On m’a donné ces hormones rapidement, avec juste une prise de sang, devant mon inquiétude à ne pas pouvoir concevoir un enfant dans le futur. On m’a écoutée certes, mais le suivi manquait. J’ai passé 2 jours à avoir envie de pleurer constamment, à me désintéresser de tout, sans raison. Et ça fait un peu peur.
Et une fois la période de prise terminée, je constate que je redeviens peu à peu moi même, ce qui ne peut pas être qu’une coïncidence… On se rend vraiment compte que les hormones gèrent beaucoup de choses, dont notre moral, et qu’il faut les manier avec précaution.
Le pire, c’est que ton médecin ne t’a pas prévenu. J’ai eu le même problème avec une pilule où j’avais quelques problèmes aux mollets, donc le truc qui n’a rien à voir, et je me suis rendue compte que c’était un effet secondaire indiqué sur la notice !!
Conclusion: toujours lire les notices de médicaments !
Ouais, même si elles sont flippantes 😉 3 jours après l’arrêt je me sens bien mieux, coincidence? je crois pas ! Effectivement oui des douleurs au mollet j’en avais eu avec la pilule, pb de circulation je crois, c’est fou le nombre d’effets secondaires…