(Je n’aime pas trop l’expression « mère au foyer », assez réductrice, mais je n’en ai pas trouvé d’autres. J’aurais peut être pu mettre parent au foyer, mais ça sonnait moins bien -bonjour les papas, non je ne vous oublie pas!-)
Cela va faire 15 jours que ma Liloute n’est pas allée chez nounou. Ok, il y a bien eu ce mardi après midi la semaine dernière, mais je me voyais mal l’amener en rdv pro (comment ça je triche?). En effet, les ponts de mai aidant, l’assistante maternelle qui la garde habituellement a posé quelques jours de congé (bien mérités !). L’occasion pour la miss et moi de passer quelques jours en tête à tête, son papa travaillant et n’ayant pas pris tous ces fameux ponts en congés (faut pas déconner ^^’ ).
J’étais partagée entre la joie et l’appréhension. Disons le, elle n’est pas un modèle de bonne conduite en ce moment et je ne suis pas devenue plus patiente qu’à l’époque du congé parental. Malgré tout, elle me manque souvnet et un seul jour par semaine, ça me laisse parfois un goût de trop peu…
J’avais plein de projets en tête : balade le matin, activités manuelles, coloriages, comptines, tours au parc, shopping…
Et comme d’habitude, il a fallut s’adapter. Déjà, il a plu, beaucoup plu. Exit les sorties au parc, les balades se sont raréfiées (même si j’y mets un point d’honneur, sous peine de subir le caractère d’une miss S. enfermée). Les activités manuelles, ça va bien 5 minutes… Les comptines, je les connais toutes par cœur, et de toute façon, elle préfère se dandiner sur les clips à la télé…
Mais surtout, j’ai du apprendre à concilier vie de maman, d’épouse et de travailleuse à la maison/blogueuse. Pour de vrai. J’ai appris que non, on ne pouvait pas tenir sa maison propre et rangée à 100%, même quand bébé est grand. Que le linge s’entassait dans le panier de linge sale / tambour de la machine / panier de repassage aussi vite que quand j’étais une working mum débordée. Que prendre une douche ou aller aux toilettes, c’est le parcours du combattant quand on garde 5 jours sur 7 un enfant de même pas 2 ans.
Que maman au foyer, c’est un sacré métier.
Dans le CV d’une mère au foyer, on peut inscrire en compétences les nerfs d’acier, le multasking instensif, la patience, l’organisation, mais surtout… le sens des réalités. Les premiers jours, j’ai voulu être sur tous les fronts, et une chose est sûre, j’ai visé bien trop haut. Je les comprends ces mamans proches (ou carrément dans) du burn out. Je les admire ces femmes qui mènent de front l’éducation de leurs enfants et tout ce qu’elles prévoient de faire à côté, à la maison, mais aussi à l’extérieur. Je les comprends ces mamans qui pètent un plomb ou se rebellent, parce que non, ce n’est pas facile, non, ce n’est ni être assistée ni être en vacances.
Et pourtant, je n’ai qu’un enfant, qui a été plutôt sage les jours où nous étions en tête à tête. Même si les poussées dentaires ont fait sortir mon porte bébé du placard pour pouvoir la porter même à la maison sans me casser le dos. Même si elle est parfois impatiente et têtue. Mais c’est du boulot.
D’ailleurs, en parlant de ça, je n’ai carrément pas pu faire le mien. Ni passer ici autant que je l’aurais voulu. Impossible avec une mini gnomette dans les jambes, ou sur mes genoux, à tirer sur ma manche, râler car je ne la regarde pas depuis 5 minutes, dessiner sur mes plannings et factures, attraper ma souris et taper sur le pad de mon ordinateur portable.
De même, dur dur de briquer l’appart de fond en comble avec une mini moi accrochée à mes basques, ou toute silencieuse dans sa chambre à faire 35 bêtises à la minute. Et même pendant l’heure bénie de la sieste, je me retrouvais si fatiguée que seul l’essentiel était fait, et ça ne comprenait souvent pas la relaxation.
Etendre le linge avec des yeux dans le dos, je n’ai pas encore trouvé comment faire. Répondre à une conversation skype pro ou un mail important quand liloute pleure parce qu’elle a encore mal emboîté ses megablocks / marché sur la lanière de mon sac (qu’est ce qu’il fabrique là celui là ?)/ est tombée sur le coin du canapé… Un peu hardu.
Mais relativiser, ça commence à rentrer.
Pile à temps pour le retour de mademoiselle chez sa nounou, 4 jours par semaine.
J’avoue que pour l’instant, je me contenterai du lundi pour passer du temps seule avec ma fille. Je ne suis pas encore prête à l’avoir avec moi tous les jours, et j’ai la chance de pouvoir la faire garder. Pour avoir du temps pour bosser, aller à l’auto école, faire un minimum de tâches ménagères… et puis du temps pour moi. Et la retrouver le soir, avoir du temps pour elle, sans compter ni souffler. Profiter.
On ne le dit pas assez souvent, mais ces mamans qui s’occupent de leurs enfants et de tout le reste en même temps sont de sacrées bosseuses… Elles ont peut être le plus beau métier du monde, mais tout le monde ne peut pas l’exercer à plein temps.
pfiouuuu je me retrouve tellement dans cet article ! Nos Mini Binos ne sont vraiment pas binos pour rien ^^ de gros bisous d’encouragement <3
Merci 🙂 Courage à toi car tu le vis au quotidien ! Ici c’est le dernier jour et bizarrement j’ai envie d’en profiter et je ne veux plus que ça finisse XD
oh làlà, c’est bientôt mon tour d’être « maman au foyer’ pour quelques mois !
Maman d’une pepette de 22 mois et d’une poupette de 3 mois, la grande est encore chez la nounou pour 2 semaines et ensuite je la garde avec moi pour les 3 mois d’été.
J’expérimente déjà les mercredi avec les 2 poupées, et je me retrouve totalement dans ce que tu décris !
C’est difficile de penser qu’on « aime » voir son enfant chez la nounou, pour garder des moments 1/ à nous et 2/ plus « intense » avec nos p’tits bouts !
J’appréhende ces quelques mois seule avec les 2, notamment la 1ère qui n’est pas un exemple de bonne conduite non plus !
Bref, merci pour cet article qui m’a fait rire et sourire (parfois jaune, je l’avoue, me remémorant ce qui m’attends 🙂 )
Ah oui, 2 à gérer c’est encore mieux :p Après, il y a aussi énormément de moments de bonheur, même si ce n’est surement pas facile tous les jours ! En été tu pourras certainement les sortir un peu et profiter du beau temps en famille 🙂 Bon courage, même si voir grandir ses enfants n’a pas de prix.
Oh oui, être mère au foyer ne signifie pas se la couler douce! Parce que mine de rien, il faut s’en occuper de ces enfants… 😉
Et du reste! 🙂
Justement, je n’en parle pas car le premier argument d’une mère qui travaille c’est qu’on est à la maison pour faire le ménage alors qu’elle doit le faire en rentrant donc double travail. Sauf qu’à la maison, on s’occupe des enfants et on n’a pas le temps de faire le ménage, chose qu’on réserve le soir ou le week-end… comme une maman qui travaille!
Exactement !
Je viens de faire l’expérience pendant 5 jours et, crois-moi, je retrouve mon bureau avec bonheur (et calme surtout)
Héhéhéhé ! Je m’en doute!
tout cela est tellement vrai ! et j’avoue que ca fait du bien de le voir écrit pas une maman qui ne l’est pas, au foyer…
Maman de de deux puces de 2 et 4 ans, en congé parental, ca m’amuse toujours d’entendre les autres mamans me dire à la veille des vacances : « ah enfin ! les vacances » sachant que leurs enfants sont en centre « aérés » pendant deux semaines…
C’est bien connu, les vacances n’en sont pas vraiment pour les parents :p
tout ca passe encore , le pire c’est de ne pas avoir un petit moment pour souffler , aerer l’esprit , c’est vraiment necessaire et ca manque crucialement!
🙁 Effectivement… c’est vital. J’espère que tu pourras le faire prochainement ma belle <3