Comment sait-on que c’est terminé ? Du genre fini fini, je remballe et je ne regrette rien ? Ça suffit comme ça, on arrête là ?
Comment être sur qu’on ne rempilera pas quand l’envie nous prendra, que la nostalgie ne nous rattrapera, que les mauvais souvenirs ne seront pas estompés par le temps ?
Quand la fatigue des premiers temps laissera place à un rythme un peu plus régulier, aura-t-on envie de recommencer ?
Ces derniers jours, j’ai réalisé que notre décision de n’avoir « que » deux enfants avait des conséquences… Plus jamais d’excitation et de peur mêlées devant un test positif, plus d’attente, de ventre qui s’arrondit, de coups de bébé, d’imagination qui galope… De questions : serait-ce une fille ou un garçon ? Comment compléterait il notre famille ? A qui ressemblerait il ou elle ?
Plus jamais d’accouchement, de rencontre, de premier regard… Plus jamais de première tétée, de tout petit bébé…
Même si nos premiers mois avec nos enfants ont été loin d’être idylliques (euphémisme !), est ce une fatalité ? Irais je jusqu’à tenter le diable sur cette question là ?
Je ne crois pas.
Je ne sais pas.
C’est très flou.
Entendons nous : je ne pense pas à un troisième enfant, la tout de suite. Ni dans les prochains mois/années, en fait.
Miniloute me donne tellement de sueurs froides, de fatigue… Elle a tellement besoin d’attention, aussi, elle est encore si petite…
Quand sa sœur avait son âge, j’avais déjà arrêté ma pilule et je voulais déjà un autre enfant. Est ce parce qu’on n’avait qu’un seul enfant ou parce qu’elle était plutôt facile à vivre, faisant ses nuits depuis longtemps, et étant si agréable en journée ?
Était ce parce que l’envie d’un deuxième enfant, ou d’un autre enfant, était plus forte que la peur des essais difficiles, de la fausse couche, du RGO ? Parce que j’avais beaucoup oublié les premiers mois, la fatigue, la douleur ?
Je pense que oui.
A la naissance de Miniloute, j’étais sûre que c’était mon dernier bébé. Quand le RGO nous a fait vivre un long enfer, ça a enfoncé le clou.
Et puis. Il y a eu les mois qui passent, le deuil à faire. Ce que je croyais si facile est plutôt compliqué en fin de compte. Je ne dis pas que je veux un autre enfant. Pas du tout.
Je dis juste que je ne sais pas si j’ai envie que ce soit fini.
Et il y a là une grande différence.
Peut être que j’y verrai plus clair plus tard. Il va de soit que dans l’immédiat c’est hors de question. Sans doute pourrais je me dire la même chose quand nous n’aurons plus d’enfants en bas âge.
Ou peut être aurais je envie de grossesse, de nouveau bébé… Et que le temps me raisonnera.
Ou pas.
C’est une porte qui est fermée à triple tour. Et le moment viendra où il faudra se résoudre à la condamner…
Pour l’instant, j’essaie de ne pas y penser. J’aurais bien le temps de me poser la question du deuil plus tard.
Mais à la différence de ce que je ressentais quand Liloute avait à peine un an, cette fois-ci la peur est plus forte que les coups d’hormones passagers. C’est tellement différent !
Mais quand même, comment on sait ?
Je me pose tellement de questions en ce moment, la faute aux tous nouveaux bébés qui arrivent autour de moi, aux grossesses des copines, au constat que cette partie là est derrière moi. Mais, alors que la semaine dernière j’étais en plein doute et pleine de « peut être que dans 2 ans… » ces derniers jours la vie avec deux enfants et les nuits aléatoires de Miniloute m’ont remis sur la voie du « plus jamais ». Je suppose que ça sera comme ça un bon moment, un coup je me questionne et l’autre je me raisonne, un autre ça sera hors de question.
Rien n’est fixé mais pour l’instant, je crois que notre vie est faite pour 4. Je crois qu’au final, je sais comment on sait. Mais que ce n’est jamais vraiment définitif.
Je suis certaine que je ne pourrais pas vivre sans connaitre tout le bonheur d’une naissance une troisième fois. J’aimerai de nouveau être enceinte, accoucher, découvrir ce nouveau bébé, ressentir toutes ces émotions folles, mais pour l’instant je n’ai pas envie d’un troisième enfant à proprement parlé, un troisième siége auto, une troisième chambre d’enfant, un bébé qui grandi, alors j’attends d’être prête, de ne plus vouloir un troisième juste pour le shoot de bonheur mais pour la vie.
Très bonne remarque, y’a aussi une distinction à faire de ce côté là 😉
Tellement vrai et tellement bien dit. Je ressens ca chaque fois que je dois trier son placard à vêtements. Et je n’en ai qu’une. Je n’ai jamais imaginé une grande famille et être parents est si difficile! Mais effectivement, on ne sait jamais. J’aime beaucoup l’image de la porte fermée à triple tour qu’il faudra un jour condamner.
C’est propre à chacun et pourtant on est bcp à penser la même chose ! Je ressens moins de nostalgie pour le seconde cela dit… Un début de réponse
Oui comment savoir… c’est un peu mystérieux et instinctif tout ça… Mais c’est vrai qu’en France on y pense d’autant plus facilement qu’on voit d’autres parents autour de soi qui en ont trois voire plus.
Moi j’attends le deuxième, on verra ensuite….
Oui chaque chose en son temps 😉 Je pense que c’est flou… Le temps nous le dira
Lorsque ma première est née, nous avons tout de suite pensé à un deuxième. Ma fille était si facile à vivre, notre quotidien était devenu si lumineux avec elle, par sa présence, ses sourires, ses jeux et ses gazouillis. A ses 12 mois, ma décision était prise, un deuxième allait être mis en route. Papa était déjà prêt et cela bien avant moi. Mon deuxième a pris sa place dans mon bidouille assez vite et j’ai pu mener mon projet de naissance: accoucher en maison de naissance avec une sage femme au top !! Mon rêve fut réalisé. Ma crevette a pointé son nez aux 26 mois de ma grande. waouh quel bonheur d’avoir deux enfants !!! Malheureusement, l’enfer RGO est apparu aux deux mois de mon fils … Tout est devenu compliqué pour moi et notre ptite famille. Comment gérer la douleur de mon bébé, comment l’aider, quel écoute auprès des médecins qui banalisent cette pathologie ???? Nous essayons d’avancer mais ce n’est pas facile tous les jours et quelle inquiétude pour moi. Je ne suis plus du tout sereine. J’ai connu une maternité si épanouissante pour ma première que je ne comprends pas mes réactions aujourd’hui tant de stress et d’angoisse pour mon bébé. J’ai du mal à accepter cette maternité si déstabilisante pour mon second bébé. je ne me reconnais pas … Donc pour un troisième, je dis mission impossible !!!
Oh comme je comprends ! Ma première était le bébé rêvé (hormis le cauchemar des 3 premiers mois avec RGO allergique etc), dodo, rires, gazouillis, un bébé soleil… Et j’ai rapidement voulu un autre enfant. Bon ici ça a mis un an à arriver mais… Pareil que toi, le RGO a tout assombri, et les premiers mois ont été si durs, que l’idée d’un troisième bloque pas mal (et je parle même pas de mon mari !)… Déjà il faut arriver à trouver l’équilibre à 4 😉